Dans un contexte économique en constante mutation, et perturbé par une crise sanitaire sans précédent, les étudiants s’interrogent de plus en plus tôt sur leur place dans la société et leur avenir professionnel. L’opportunité de l’entrepreneuriat devient de plus en plus prégnante..
Depuis une dizaine d’années maintenant, les challenges entrepreneuriaux (hackathons et autres Startup Weekend), les incitations à la création d’entreprise via l’auto-entrepreneuriat ont suscité un réel engouement pour l’entrepreneuriat dans le monde étudiant.
Mais sont-ils bien préparés ? L’entrepreneuriat est-il un débouché comme un autre ??
Non. On ne naît pas entrepreneur. Entreprendre ça s’apprend ..
Ainsi, le monde académique s’est rapidement emparé de la discipline en développant des dispositifs et programmes entrepreneuriaux (pôles PEPITE à l’Université, programmes spécifiques dans les écoles d’ingénieurs, les écoles de commerce), en favorisant la création d’incubateurs pédagogiques. Des critères qui contribuent fortement au ranking des établissements dans les classements internationaux.
Si ces parcours pédagogiques académiques participent au développement l’esprit d’entreprendre, ce n’est pas suffisant.
Par exemple, un programme comme Les Entrep — que j’ai implanté et déployé durant 5 ans sur le Campus de Toulouse — sensibilise à la création d’entreprise par le développement de projets d’entreprise en équipes pluridisciplinaires (toutes filières confondues) dans une démarche humaniste et pragmatique. Les étudiants sont accompagnés par des dirigeants d’entreprise en activité tout le long du programme. Une immersion dans l’écosystème entrepreneurial toulousain leur permet de se constituer de précieux contacts professionnels.
Graines d’entrepreneurs
Une telle expérience favorise l’acquisition de compétences de terrain et le développement des soft skills (confiance en soi, curiosité, esprit d’initiative, sens des responsabilités,..). Mais cela contribue aussi à améliorer l’employabilité des étudiants et à faire naître des vocations intrapreneuriales.
Parmi les plus de 300 étudiants accompagnés en 6 ans, nombreux sont ceux qui ont abandonné l’idée (“ce n’est pas fait pour eux”) et ont brillamment poursuivi dans un emploi salarié. D’autres ont tenté l’aventure en équipe (avec ou sans succès) ou bien sont devenus auto-entrepreneurs. Les derniers ont levé des fonds, embauché et continuent de croitre.
Quels que soient leur origine et leur format, tous les dispositifs entrepreneuriaux sont donc une aubaine et un exercice complémentaire à leurs études pour les conduire vers un meilleur épanouissement professionnel.
Un apprentissage qui prépare les étudiants à entreprendre leur vie et c’est bien le chemin le plus important …